31/12/2020

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Depuis quelques jours, escortée par des températures négatives, l’épaisse brume matinale enveloppe les 55 hectares du parc de la Lère. Ce temps de froidure, saisonnier, ne rebute guère quelques joggeurs et promeneurs, les premiers courant sur le pourtour du lac principal, les seconds flânant dans ce cadre de pleine nature.
Cette représentation matinale, bucolique, le Caussadais Henri Ghibaudo la côtoie chaque jour, et ce depuis une vingtaine d’années, à l’occasion de la distribution généreuse d’une nourriture appropriée à quelque 80 oies sédentarisées depuis la création du parc de la Lère, soit en 1995.
Un show quotidien
Au point du jour, quelques élégantes oies cendrées au plumage gris blanc, en petites troupes, cacardent sur les chemins de randonnée quand d’autres, après avoir assuré un fabuleux spectacle aérien, se posent sur l’eau, batifolant entre elles, dans la fraîcheur des remouds. Après ces joyeux ébats et autres distractions, les comportements quotidiens de cette famille d’anatidés vont s’arrêter net à la vue et au bruit du petit fourgon de couleur verte conduit par Henri.
Aux environs de 9 h 15, dans un rite devenu depuis immuable, sans fausse note, la forte colonie, bien excitée, se regroupe au parc de la Lère, connu exclusivement des volatiles et de leur généreux serviteur. Là, dans une sympathique cohue, débute une prolifique distribution de maïs et de pain, une ration quotidienne en complément de leur alimentation favorite qu’est l’herbe.
Ces rations alimentaires sont fournies, depuis le début, en ce qui concerne la céréale, par le Syndicat intercommunal Caussade-Monteils, présidé par Jacques Soulié, ancien maire de la commune.
Quant au pain, à l’heure actuelle, des pêcheurs du Lot et de généreux donateurs anonymes offrent le festin matinal.
Après ce petit déjeuner tout en gourmandise, le ballet aérien gracieux va déployer sa magie habituelle, assurant auprès des visiteurs un spectacle quasi permanent, une façon intense de réchauffer l’atmosphère du site.
La nuit mettra fin à la représentation scénique, et les acteurs d’attendre sereinement le retour d’Henri, leur généreux bienfaiteur.