14/11/2022

L’histoire du monument aux morts expliquée aux écoliers.jpg

À l’approche des cérémonies du 11-Novembre, la Première Guerre mondiale a été expliquée aux écoliers de la classe CM 1-CM 2 du groupe scolaire Eugène-Laurent. Lesquels vont se rendre, à la date dédiée, devant la stèle commémorative afin de rendre hommage aux 23 enfants de la commune morts pour la France.

La genèse du monument aux morts
Dès octobre 1984, la réflexion s’engage au sein du conseil municipal pour l’édification d’un monument aux morts. Le maire de l’époque, Eugène Laurent, propose d’installer le lieu de mémoire à proximité de l’église et soumet son projet aux élus locaux. Cette future implantation trouvait son argumentation dans la courte distance entre la messe du souvenir et la commémoration civile qui y faisait suite. Le 26 juin 1985, après mûre réflexion quant à son édification, la décision judicieuse est prise à l’unanimité d’ériger la stèle du souvenir aux abords immédiats du groupe scolaire nouvellement construit. Le monument, d’un coût de 54 089 francs, soit 8 195 € aujourd’hui, sans subventions, d’aspect sobre, monolithique, en pierre du Quercy, a été dessiné par l’architecte montalbanais Adrien de Santi. Sur la pierre sculptée, sous un rameau d’olivier, symbole de paix, est fixée une plaque de granit portant le nom des 22 Monteillais morts pour la France. Le 18 mai 1991, son inauguration entraîne les personnalités départementales vers le centre-bourg du village. Le dévoilement de la stèle par Jeannette Martinasso, maire, et Jean-Michel Baylet, alors président du conseil général, a souligné l’impérieuse nécessité du respect et du culte du souvenir dus à ceux qui ont donné leur vie pour la République.
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Recherches fructueuses
À l’origine, le monument aux morts ne comportait que 22 noms. Alain Claudin, historien local, a entrepris des recherches auprès du service des archives du ministère des Armées et retrouvé le vingt-troisième enfant de Monteils mort au combat: Henri Garissoles. Âgé de 20 ans, le jeune soldat est affecté au 1er régiment de tirailleurs algériens le 16 août 1919. Il se retrouve envoyé au Levant et débarque à Mersin, en Cicilie (actuelle Turquie). La guerre est bien finie en Europe mais elle se poursuit au Levant. Henri va être porté disparu à Hadj Taieb lors d’un des nombreux accrochages avec les rebelles. Henri Garissoles sera déclaré tué à l’ennemi le 24 juin 1920. Depuis deux ans, son nom figure sur la plaque de granit du monument aux morts, à la suite de ses frères d’armes.