03/10/2024
Dimanche 8 septembre, une heure avant le lever du soleil, selon la réglementation en vigueur, ce sera l’ouverture de la chasse, tant attendue par quelque 6 500 chasseurs départementaux. Localement, après une préparation minutieuse du matériel idoine, les sociétaires de l’Acca (Association communale de chasse agréée), présidée par Francis Lonjou, vont ressortir les fusils et se mobiliser pour ce jour important décliné autour du partage et de la convivialité.
Météo peu clémente
Mais les conditions climatiques passées annoncent, a priori, une ouverture des plus timides. Élu en mai dernier en tant que président, Francis Lonjou effectue sa première ouverture à cette fonction et confirme cette tendance : "Le printemps a été trop pluvieux et a détruit de multiples couvaisons. Aujourd’hui, le temps sec, avec du vent, paraît néfaste pour une bonne ouverture. Celle-ci devrait donc être morose."
Prolifération du sanglier
Sur le plan de la faune sauvage, cette année, les populations du petit gibier ont singulièrement diminué, et l’on note, peu ou prou, des faisans, pas de lapin et aucune caille. Pour pallier la carence, l’Acca a procédé à des lâchers, soit 25 perdreaux et autant de faisans.
Le point positif de ce premier bilan s’appuie sur le lièvre, dont les effectifs semblent exponentiels.
Après le petit gibier, le président a commenté l’évolution et la gestion des sangliers. Véritable fléau, l’espèce prolifère de manière grandissante et provoque de nombreux dégâts dans les productions agricoles, notamment dans les champs de maïs. Dans ce cadre, conformément aux tirs d’été prévus depuis le 1er juin, deux battues ont été organisées, permettant le prélèvement d’un suidé. Le président explique les contours de ces opérations : "À l’occasion de ces battues, nous avons invité nos homologues des Acca de Saint-Cirq et de Septfonds. Ces regroupements facilitent les bonnes relations que nous allons entretenir durant la saison cynégétique à venir." Dans une gestion efficiente du cochon sauvage, et pour parer à sa surpopulation, un arrêté ministériel en date du 7 juin dernier a été pris pour être appliqué par 30 départements, notamment le Tarn-et-Garonne. L’acte administratif autorise l’emploi de chevrotines pour le tir du sanglier en battue. Et Francis Lonjou d’expliquer : "La chevrotine est plus efficace qu’une seule balle et permet d’obtenir de meilleurs résultats à courte distance."
Sédentarisation de la palombe
Depuis quelques années, une autre problématique s’est installée dans le paysage des chasseurs et des agriculteurs : la sédentarisation des palombes. Le pigeon ramier s’attaque au tournesol et au maïs, notamment lors des semis. Sur le territoire, l’Acca locale devrait procéder à la régulation de l’espèce, conformément à l’arrêté préfectoral autorisant sa chasse.
Après cette analyse, le président de l’Acca tire une conclusion élogieuse à l’adresse de Michel Cauzit et de Michel Clemente : "Ces deux chasseurs du CA sont de précieux collaborateurs, efficaces dans la gestion de la chasse, complexifiée aujourd’hui par de nombreux documents administratifs."