Chasse intercommunale : la fin d’une belle histoire

Début juin, à la maison de la chasse de Saint-Cirq, l’Association intercommunale de chasse agréée des Deux-Rivières (Aica), présidée par Bernard Frézal, tenait son assemblée générale où, entre autres, dans une ambiance détendue, les nouveaux statuts étaient votés à l’unanimité. Depuis, ce consensus général s’est passablement étiolé suite à quelques différends entre chasseurs, à un territoire cynégétique mal partagé, à un nouveau règlement non respecté par certains. Ces dysfonctionnements ont amené deux communes à opter pour une cessation, contraignant les deux autres à suivre un chemin identique. De fait, vendredi dernier, dans la salle communale, s’est tenue une assemblée générale extraordinaire de l’Acca locale, présidée par Bernard Frézal, qui, en ouverture des travaux, tenait à préciser: "Je suis navré d’une telle situation. Nous avons été mis devant le fait accompli!"
La genèse
L’Aica a été créée le 21 juillet 2001, par Bernard Frézal, Michel Astoul et Thierry Cabanes, actuel président de la fédération départementale, avec comme objectif premier la chasse au petit gibier. Au départ, 6 communes composaient la nouvelle structure cynégétique: Caussade, Monteils, Saint-Cirq, Septfonds, Bioule, Cayriech. Au fil des ans, Cayriech, puis Bioule se retiraient de l’association, reprenant leur propre autonomie. Aujourd’hui, les effectifs de l’Aica apparaissent ainsi: 114 chasseurs pour Caussade, 44 pour Monteils, 53 pour Septfonds et 44 pour Saint-Cirq, soit 255 chasseurs, pour un territoire chassable de 4 000 hectares.
Le vote et ses conséquences
Pour sortir de l’Aica, 66% des votants étaient nécessaires pour valider le vote. Aussi, sur 37 bulletins exprimés, 30 se sont portés sur une fin de l’Aica. Les chasseurs monteillais ont donc suivi les directives de leur conseil d’administration. L’autonomie des 4 Acca entraîne l’apurement des comptes financiers, lesquels seront reversés aux 4 sociétés de chasse, au prorata du nombre de leurs adhérents. Le bureau de l’Acca locale reste en place jusqu’aux prochaines élections qui se dérouleront au mois d’avril prochain. À l’issue de l’assemblée, un chasseur monteillais résumait la situation, approuvée par nombre de ses collègues: "Aujourd’hui, on se tire une balle dans le pied. Face à certaines communautés, notamment les écologistes, au lieu de voir les chasseurs rassemblés, nous nous divisons. Ce n’est pas une bonne vision de la chasse que l’on donne."