03/02/2022

Stéphane, poissonnier et spécialiste… de la chasse à la palombe.jpg

Stéphane Trigant pratique un mode de chasse peu pratiqué dans le département, et ce depuis plus de trente ans : la chasse au pigeon ramier.
La présente saison de la chasse à la palombe tire à sa fin. Aussi, dans quelques jours, le 20 février, Stéphane Trigant, 55 ans, poissonnier de profession à la Marée quercynoise, va déposer arme et matériel et attendre patiemment le mois d’octobre prochain pour entamer sa trente-sixième ouverture. En effet, le "paloumayre" qu’il est a contracté la maladie bleue, commune à tout vrai "paloumayre", dès ses 20 ans. Et depuis, le virus s’est ancré dans sa passion cynégétique pour l’oiseau bleu. Dès son plus jeune âge, aux alentours de 10 ans, Stéphane s’initie à la chasse au petit gibier grâce à son père Marcel. Tôt le matin, tous les deux arpentent de larges territoires giboyeux de Dordogne que sont les fourrés, les haies et autres bosquets, traquant là faisan, bécasse, perdreau ou encore lièvre. Mais après cette initiation paternelle, c’est la palombe qui demeure son gibier de prédilection, louant à l’oiseau de nombreuses qualités, parmi lesquelles sa vivacité et sa vue exceptionnelle.
Deux techniques de chasse
Aujourd’hui, Stéphane poursuit sa passion du côté de Nègrepelisse où une palombière, installée dans un bois de chênes, haute d’une vingtaine de mètres, se dresse à hauteur de la cime des arbres. La cabane, pour se fondre dans le biotope et le paysage local, se dissimule grâce à des filets de camouflage. "C’est un poste idéal d’observation et d’écoute avec une vue imprenable sur la nature environnante", commente le "paloumayre". Pour attirer le pigeon ramier, Stéphane et son copain "Christo" utilisent la technique de chasse dite des appelants, oiseaux qu’ils disposent sur des raquettes. Outre la palombière, il y a une autre façon de chasser la palombe : la chasse à l’affût ou à l’approche sans appelant. Une pratique que les deux compères entretiennent trois à quatre fois par semaine. "Quelles que soient les techniques employées, la chasse à la palombe est un moment d’échange et de convivialité, même si, bien souvent, il n’y a aucun prélèvement d’oiseau. Pour un tableau de chasse élogieux, c’est autour de la Saint-Luc, soit le 18 octobre. À ces dates, il y a de nombreux couloirs de vol de palombes", souligne Stéphane. Et le "paloumayre" de conclure : "C’est une belle chasse, surtout quand on attend les palombes au gué. La chance est partagée entre le chasseur et l’oiseau bleu."